Les angoisses, c'est le présent qui appuie sur le bouton du passé
Le stress, ce n'est pas de l'anxiété.
Le stress est inhérent à la vie parce que l’environnement nous contraint. C’est une réaction normale qui répond à une nécessité de s’adapter à son environnement. Le stress n’est pas une émotion, c’est un état de tension psychique et corporelle. C’est l’effet de l’environnement sur nous-même, une réponse non spécifique de l’organisme à toute sollicitation extérieure intense, physique, émotionnelle, ou intellectuelle, agréable ou désagréable.
Quand on va parler en public, le stress est une mise en tension qui prépare l’action. Le stress est une réaction indispensable pour nous rendre plus efficace.
C’est comme faire chauffer le moteur sur la ligne de départ : le stress améliore la concentration, la mémoire, l’imagination. Il est une capacité à faire face aux changements.
Tant que le stress reste dans des limites raisonnables on s’y adapte très bien. S’il est bien géré, on a un sentiment positif comme de la joie, du plaisir. Cela produit une sécretion de noradrénaline.
Quand on parle du stress, on parle du stress négatif avec des manifestations corporelles et des pensées irrationnelles. Ce type de stress peut déboucher sur une absence de contrôle.
Le temps prend le dessus sur nous et on vit dans l’urgence permanente. Et au bout d’un certain temps, on a le sentiment de ne plus rien gérer. On ne peut plus faire face à son emploi du temps, on est dans une pression permanente. On est en stress dépassé, en phase d’épuisement. Le bon stress est bénéfique mais trop de stress devient pathologique. Et si on ne se sent pas récompensé par son travail, on est découragé et cela génère de la frustration.
Le mauvais stress est aussi celui qui s’accumule. Le cerveau est en hyper stimulation permanente. Il n’a pas le temps de récupérer. L’organisme est dépassé. Un sentiment d'impuissance s'installe.
En résumé, si le stress est adapté, il est salvateur.
S’il est dépassé, il s’agit d’une réaction de protection psychique sans lien direct avec une situation immédiate.
Ca peut aller jusqu’à l’épuisement et conduire à la dépression et au burn out.
On range dans les troubles anxieux, l'anxiété, les angoisses, les crises de panique, les phobies, le stress post traumatique.
Les troubles anxieux, c’est une peur sans objet, orientée vers le futur, souvent exagérée par rapport à la menace.
On peut être anxieux sans ressentir d’angoisses.
On parle d’anxiété généralisée si l’anxiété dure depuis au moins 6 mois et si elle concerne un grand nombre d’événements ou d’activités.
On ne peut pas parler d’anxiété sans parler de peur, car l’anxiété c’est une peur qui est devenue pathologique. La peur est un processus normal, il a une valeur adaptative.
Si cette peur n’est plus adaptée au contexte, ou si cette peur est exagérée par rapport à la réalité du contexte, on parle de peur pathologique ou de troubles anxieux.
Que feriez-vous face à un lion ? il existe 3 réponses possibles et notre cerveau va nous les imposer :
Nos ancêtres ont survécu grâce à ces trois comportements adaptatifs.
Dans notre vie de tous les jours où on n’est plus dans ce type de situation où notre survie est en jeu quasiment au quotidien, on a d’autres stress : le rejet social, la critique, le manque d’intégration sociale, le manque de reconnaissance, la recherche d’un partenaire, la peur de la solitude, la performance au travail, faire toujours mieux et être toujours plus rentable, la préoccupation du temps et de l’efficacité, le temps qui passe, les questionnements existentiels, la peur de manquer d’argent. Tout ça ce sont les préoccupations de l’homme du 21ᵉ siècle qui sont bien éloignées de celles des hommes de cro-magnon.
Alors même si les préoccupations ont des thématiques différentes, notre cerveau a été forgé au fil des millénaires : je me fige, j’attaque, je fuis. Ça reste toujours nos trois comportements générés en situation de stress, car ils sont les plus adaptatifs.
Spontanément, on va aller vers un de ces trois comportements, et c'est normal.
L’idée, c’est de sortir de la lutte contre la peur, parce qu’en général, dans le trouble anxieux, on a peur de la peur. Et on va l’éviter comme si la survenue de la peur était un problème. Or anticiper de manière craintive la survenue d’une émotion qui est normale, c’est ça qui est problématique.
Donc, il convient de changer l’attitude vis-à-vis de l’émotion de peur.
L’idée, ce serait de devenir acteur de sa vie, de ne plus être dans l’évitement de la peur, la contre-attaque ou la soumission, mais plutôt dans une attitude active pour affronter cette peur.
Ce qui est important dans la thérapie de l’anxiété, c’est d’éviter systématiquement, dès qu’elle survient, de se changer les idées (réseau social, Netflix, coup de fil à une amie). De demander à quelqu’un de faire office de doudou (les personnes qui ont peur de rester seules chez elles exigent de leur conjoint ou de leurs enfants de les rassurer en permanence). Prendre des médicaments toute sa vie ou de se lancer dans des activités à risque pour affronter la peur par la force de la volonté alors que les ressources internes ne sont pas mobilisées.
C’est votre cerveau reptilien qui vous envoie la peur et ce qu’il convient de faire, c’est de lui faire sentir que vous vous sentez en sécurité. Et ça ne passe pas par les mots, mais par des ressentis.
En résumé, pour se débarasser de l’anxiété, il convient de
Plus vous réussirez à ressentir vos sensations corporelles sans y réagir, en restant calme et en vous sentant en sécurité, plus votre cerveau encodera de nouveau qu’il peut considérer le contexte comme non menaçant et n’a plus besoin d’y réagir.
Devenez l’observateur de vous-même. Remarquez ce qu’il se passe dans votre corps et restez présent avec les sensations même désagréables, ne cherchez plus à fuir, apprenez à votre corps qu’il n’est plus nécessaire d’activer votre système de défense.